samedi 28 juillet 2012

2 jours au Japon, 150 matchs


Ici StarNab en direct du Japon et sur le blog d'Abou. Je viens vous faire part de ma petite expérience sur le sol nippon après 2 jours riches en combats de rue. Je suis arrivé mercredi après-midi à Tokyo, puis en suivant minutieusement les indications de Sir Abou, j'ai pu rejoindre ce dernier et le comparse Yuki à la station Ueno où ces jeunes gens m'accueillirent les yeux plein d'étoiles. Non pas parce qu'ils étaient contents de me voir, mais simplement à cause de « l'effet Japon », car selon leurs propres mots : "Le Japon c'est craqué". Que celui qui n'a pas entendu cette phrase au sein de la communauté du VSF ne serait-ce qu'une fois me jette le 1er hado. J'avais donc 2 semaines devant moi pour comprendre où était cette « craquance ».
Après 20 minutes en métro, on arrive au quartier de Shinjuku où nous sommes censés retrouvés Otana et ses comparses. Le rendez-vous devait avoir lieu, innocemment dans la salle Taito Station. Après une collation fort peu onéreuse et très goutue, nous nous rendons à la salle.

A notre arrivée, aucune trace de visages occidentaux. Quel désarroi ! Fort heureusement, pour nous consoler, des bornes de jeux de combat trainaient là dans un coin et elles faisaient tourner Super Street Fighter 4 ! 7 bornes étaient à notre disposition. Un groupe de 4 en « random » et un groupe de 3 en « versus ». En random, on affronte n’importe lequel des joueurs de l’autre côté de la borne. En versus, on affronte la personne qui s’assied directement en face de soi. Moins fun, mais pratique si l’on souhaite faire un long set avec un même adversaire. Je prends place du côté random, insère ma précieuse carte qui suivra toute ma carrière de combattant gaijin japonais et glisse dans la fente mes premiers 100yen. Notre japonais n’étant pas au point, une petite confusion fera que mon 1er match ne sera pas enregistré sur la carte L… Et ben tant mieux ! Car je m’incline dans celui-ci 2-1 face à un Adon à ~24000BP. La chance du débutant nous dirons. 100 Yen donnant droit à 2 crédits (donc 2 défaites),  je rempile avec un large sourire et enchaine sur mon 1er match OFFICIEL. Je triompherai face à un Cody alors. 100% de win, I feel good. Sur une bonne lancée, j’enchainerai 9 victoires d’affilée puis je serai stoppé par le counter pick Seth d’un joueur de Adon. 9 aura été mon plus gros beat by.
Je ne vais pas vous raconter tous mes matchs. J’ai fait pour cette 1ère journée 87 matchs. Un florilège d’adversaires variés : Adon, Akuma, Viper, Ibuki, Cody, Ryu, Fuerte, Seth, Yun, Ken, Sakura, Blanka, Makoto … Il n’y avait pas les gros joueurs. Des dires d’Abou, en milieu d’après-midi, ce sont davantage les salary men que l’on peut affronter. Attention, ce sont certes des hommes dans la trentaine, mais ce sont tous des joueurs au fait de leurs BnB, punitions, combos max. Il ne faut ici prendre aucun adversaire à la légère. A fortiori qua      nd on affronte le même adversaire plusieurs fois de suite : les japonais s’adaptent, et le font bien. Quelques joueurs sont sortis du lot : une Makoto assez teigneuse (~75000BP), le joueur de Adon au counter pick facile, un Gouki plus que correct (~43000BP) un Blanka qui peut se vanter d’avoir sorti le joueur mystère (voir ci-après) à X reprises (~94000BP) et ! Un certain joueur de Yun, dont je vous laisse apprécier les matchs ci-dessous :

Et bien ce Yun rouge, si vous n’êtes pas familier avec le japonais, n’est autre que Kazunoko. Ça a été « l’évènement » de la journée, et l’occasion de comprendre comment ce genre de type arrive à 350 000 BP dans ce pays. Même si je me fais quelques peu molesté (lol), l’évolution est très intéressante à constater. Nous aurons fait en tout 6 matchs (oui, tous perdus).  Le 1er match montre un Kazunoko assez agressif. Qui prend l’initiative d’attaquer. Et qui finalement mise sur mes lacunes à défendre pour faire des dégats. Les phases d’attaque de Yun ne sont pas spécialement risquées, mais cela aura mis notre top player japonais dans des situations moins confortables que dans le match suivant.
Et ici nous avons un Yun « lame ». Un Yun qui attend, recule, spamme les LP os lunge punch mixés avec des sauts neutres pour pécher les éventuels chicken wing et autres rekkas. Changement de style assez déroutant dans la mesure où je commençais tout juste à mieux voir ce qu’il fallait faire pour prendre le dessus. Résultat je n’arrive plus du tout à trouver l’ouverture et par frustration et impatience je prends l’initiative d’attaquer et donne et succombe assez rapidement dans les mixups de Yun. D’ailleurs à 1min08, je me demande si c’était volontaire de sa part de garder le 2è hit du Chicken Wing EX debout et ensuite de s’accroupir. De cette manière, je ne peux fuis pas assez loin car ralenti. A tester. Tout ça pour en venir à un constat général au Japon. Le Japonais est préssé : quand il ne te connait pas, il veut en finir vite car tu es très certainement (selon lui) du menu fretin. A fortiori quand il voit ton pseudo écrit en romanji. « kukukuku Gaijin »
C’est une des 1ères différences que nous avons pu constater par rapport à l’Europe. Sur le vieux continent, la tendance est à la prudence face à l’inconnu. Au Japon, c’est seulement après avoir glaner le respect (on saute pas, fais gaffe à mon pif, je connais tes mixups) que notre adversaire opte pour un jeu plus posé et un rythme plus proche de ce à quoi nous sommes habitués à domicile. C’est surtout vrai contre les joueurs à fort BP (au-delà de 70 000). D’autres différences culturelles s’ajoutent au tableau. Des plus techniques notamment. Ici, c’est backdash land. A tous les niveaux, 2 relevées sur 3 se font en backdash. Sans OS, c’est une perte de pressing systématique. Les adversaires sont aussi globalement moins prudents : leur agressivité fait que je n’ai jamais eu autant de réussite sur des dragons à la relevé. Les joueurs moyens/bons ont le saut facile et bon sang, qu’est-ce que ça piffe au Japon. Je ne veux plus jamais entendre l’expression « pif français ».
Jouer en salle d’arcade au Japon, c’est grisant. Plein d’adversaires forts, variés. Et le système de cartes est TRES addictif. Les défaites sur le fil laissent un gout très amer car elles restent à jamais gravées dans votre carrière. Cela force à la rigueur et à la constance et c’est indéniablement une source de progrès.
J’ai déjà plein d’autres anecdotes à raconter depuis que j’ai commencé cet article, mais je les garde pour le prochain article. Puis je sais que vous êtes fainéant et je vais vous éviter les « TL ;DR » !
Stats day 1

Stats day 2

1ère ligne : ID
2e : BP
3e : Battle Class
4e : N/A
5e (la couronne) : Rank
6e : 1er nombre : matchs joués, 2è nombre de wins
Ensuite dans les blocs avec (Lose Win!) c'est l'historique des derniers matchs, y'en a 50.
Le dernier j'ai perdu contre un Rufus le match d'avant j'ai win contre le même Rufus

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